Le
concept
Voici les grands traits du concept d'Eco Logik. Une
vision qui se veut évolutive, ouverte à
la remise en question et aux découvertes scientifiques,
car une "écologie intelligente" ne
peut faire l'économie de l'ouverture d'esprit
et de la réflexion.
Ecologie communicante
: L'étude des phénomènes biologiques
ne suffit pas à trouver des solutions aux problèmes
écologiques. Tout simplement parce qu'un écosystème
est d'une telle complexité qu'il faut recourir
à toute une panoplie de disciplines. Tant la
psychologie humaine que la culture influencent les comportements,
donc l'impact écologique de chacun. L'écologie
requiert des disciplines telles que la biologie, la
chimie, l'étude des systèmes complexes,
l'éthologie, la médecine... etc. C'est
pour cela que l'écologie ne peut pas se retrancher,
elle doit au contraire être ouverte, communiquante.
Elle doit prendre en compte aussi bien les réalités
humaines que biologiques. La réalité ne
peut pas être découpée au hachoir,
c'est pour cela que l'on doit l'appréhender dans
son ensemble pour choisir la meilleure voie. Pour en
finir avec des disciplines qui se combattent, il faut
qu'elles coopèrent, qu'elles communiquent.
Gestion de l'incertitude : nous vivons dans un
monde incertain. Homme ou pas, le risque de crise écologique
existe (impact d'astéroïde, nouvelle espèce
destrutrice...etc). C'est pour cela que l'écologie
ne peut pas se permettre d'être passive, se contentant
d'éviter de polluer. Elle doit aussi être
active : prévenir, anticiper, mettre en place
des systèmes de gestion des crises, surveiller...
etc. La gestion des crises demande aussi une rénovation
de l'organisation sociale. Par exemple, certaines organisations
comme les hôpitaux sont encore trop lentes pour
s'adapter aux imprévus (difficultés à
recruter instantanément du personnel, à
changer d'organisation...). Une idée serait de
laisser de l'autonomie au niveau local car la centralisation
possède une trop grande inertie d'adaptation.
Inventivité : Quand il y a un conflit,
les attitudes conventionnelles sont, soit de lutter
pour gagner, soit de se soumettre, soit de faire des
compromis peu réjouissants. Une attitude est
peu utilisée : user d'inventivité afin
de trouver une solution qui satisfasse tout le monde.
Une solution qui n'est pas un compromis mais une sortie
du cadre. Par exemple, on oppose souvent plaisir et
écologie alors que les
exemples où les deux sont indissociables
sont nombreux. Le territoire de l'inventivité
n'a pas été parcouru de long en large
comme peuvent le montrer les inventivités
écologiques du site Synergetik.
Evolution individuelle : l'écologie ne
peut pas être uniquement centralisée au
niveau politique. Ce sont les individus eux-même
les mieux placés pour répondre à
cette problématique. L'écologie requiert
des connaissances mais surtout un changement d'attitude.
Il y a trois domaines étroitement liés
à changer : l'autonomie,
la responsabilité
et les capacités de réflexion. L'autonomie
permet de s'adapter individuellement, de s'informer,
d'agir sans attendre les décisions gouvernementales.
La responsabilité donne la motivation pour agir
sans bénéfice immédiat. Agir pour
les générations futures ou pour ces autres
que l'on ne connait pas. Enfin, les capacités
de réflexion permettent d'agir au plus juste
et de savoir se remettre en question. Pour permettre
à ces changements d'émerger, il faudrait
changer le système scolaire, favoriser les stages
et formations qui permettent ces développements.
Surtout que ces changements auraient un impact positif
qui déborderait largement le cadre de l'écologie.
Emerge de ce concept une écologie complexe et
subtile. Une écologie qui se veut active, prospective
et qui compte pour cela sur les découvertes technologiques
et scientifiques pour se doter de nouveaux outils. Une
écologie qui ne s'attarde pas seulement sur la
biologie mais aussi sur les comportements humains qui
lui sont inextricablement liés. Peu à
peu émerge une écologie dont les frontières
deviennent floues, laissant apparaître l'étrange
affinité de l'écologie avec les autres
dimensions du monde.
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