Les
"écolos"
En fait, il n'y a pas une écologie
mais des écologies. Les "écolos"
n'ont pas tous les mêmes motivations et lorsque
l'on a une vision réduite de ce mouvement, on
peut facilement confondre le particulier et le tout.
Dans l'infinité des opinions individuelles, je
dirais qu'il y a quatre tendances qui se distinguent
et qui peuvent se mélanger. Voici donc quatre
portraits permettant d'avoir une vision globale :
L'anxieux : il s'intéresse à l'écologie
parce qu'il a peur. Peur de l'effet de serre, peur des
pesticides dans les aliments, peur d'une catastrophe
écologique. Du coup, sa réaction première
est le refus de toute nouveauté technologique
car "on ne sait jamais".
Le responsable : il s'interesse à l'écologie
parce qu'il est conscient de sa responsabilité
vis à vis de l'humanité présente
mais aussi future. Il sait que les actions individuelles
ont un réel impact écologique et pour
cette raison il est actif à sa manière.
En général, il s'intéresse à
d'autres problèmes mondiaux que l'écologie
tel que le commerce équitable et l'éthique
en général.
Le traditionnaliste : pour lui, il faut respecter
la nature, revenir à des modes de fonctionnement
plus ancestraux et naturels ou tout du moins arrêter
les progrès technologiques.
Le scientifique : il s'intéresse à
l'écologie parce que c'est passionnant de comprendre
comment notre écosystème fonctionne. Il
se dit que pour agir, il vaut mieux ne pas se précipiter
mais comprendre. Pour lui, c'est la manière la
plus efficace pour résoudre les problèmes
mais aussi les prévenir. A cette fin, il s'intéresse
aux nouvelles technologies. En général
assez conscient du tissu complexe de liens entre les
choses, il ne considère pas l'écologie
comme un niveau isolé, mais comme un niveau interrelié
à d'autres problématiques : pauvreté,
maladie, souffrance...etc.
On peut dégager de ces portraits deux axes :
un premier axe qui va de "centré sur soi"
à "centré sur la société
présente et future" et un deuxième
axe qui va du "passéisme" au "progressisme".
On s'aperçoit que les "écolos"
regroupent des tendances totalement opposées.
Mis à part l'objectif commun d'éviter
les catastrophes écologiques, les moyens et les
points de vues sont très différents. On
s'aperçoit aussi que la notion "d'écolo"
est plus complexe que l'on pourrait le supposer. Et
même parfois l'étiquette "d'écolo"
n'existe plus, tant les préoccupations peuvent
être plus vastes que l'écologie seule.
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