La nature
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Les "écolos"


La nature

Les scientifiques mesurent de plus en plus l'étendue de sa complexité. Pourtant elle est souvent réduite à des certitudes, des idées toutes faites. Des certitudes qui prônent ce qu'il faut faire ou ne pas faire à son égard. Ce qui limite la possibilité d'actions adaptées d'émerger. Car si l'écologie est encore de nos jours, un domaine de recherche, c'est peut-être qu'il reste des choses à découvrir ou à remettre en cause. Voyons donc certaines idées populaires et essayons de démêler le vrai du faux.

Sans l'homme, la nature est en équilibre :

Oui et non. Oui, parce que l'homme est acteur dans les déséquilibres naturels.
Non, parce que l'homme fait intégralement partie des processus régulateurs (si l'homme disparaissait, on pourrait s'attendre à une crise écologique). De plus, à l'époque où l'homme n'existait pas, il y avait déjà des crises écologiques (les dinosaures ont disparu par exemple)

De nos jours, on ne respecte plus la nature :
L'écologie est un phénomène tout récent dans l'histoire de l'humanité et ce phénomène ne cesse de s'amplifier. L'homme a plus de pouvoir sur la nature aujourd'hui mais aussi(même si c'est encore insuffisant) une plus grande sensibilité face à l'environnement. Et puis "respecter la nature" ne veut pas forcément dire "être écologique". Ne pas utiliser de contraception est un phénomène dit "naturel" qui engendre la surpopulation qui est un facteur de crise écologique.

Les technologies humaines ne sont pas naturelles :
Génétiquement, l'homme n'est pas bien différent du singe.
L'homme partage avec le singe 98 % de ses gênes et nombres de comportements humains semblent se retrouver chez le singe. Le cerveau de l'homme est un organe "naturel". L'homme n'a pas fabriqué son propre cerveau, et donc n'a pas choisi les comportements qui en découlaient. Certaines études montrent que la logique humaine est instinctive. C'est à dire que l'homme peut être logique sans l'apprendre. Donc, même s'il reste à mettre un peu d'intelligence dans l'utilisation des technologies, l'homme ne fait que répondre à ses comportements naturels de création et d'invention en les fabriquant.

La nature sait ce qu'elle fait :
On a tendance a prêter des comportements moraux à la nature. Or, même si la nature obéit à une finalité, elle ne semble pas morale : les dinosaures ont tous disparus, la terre est passée par des périodes glaciaires, par des crises, la vie se fonde sur le renouvellement donc sur la mort...etc. Sera-t-on forcément en sécurité en laissant faire la nature. On n'est pas à l'abri de catastrophes naturelles. Combles des paradoxes : si la technologie peut créer des catastrophes naturelles (déreglement du climat...etc), elle peut nous en sauver (astéroïdes etc...).

Finalement les problèmes écologiques ne semblent plus se fonder sur "est-ce naturel ou non", mais sur "quel impact écologique j'aurai par mes actions". Tout en gardant à l'esprit la complexité des conséquences de nos actions. Par exemple, les découvertes représentent un risque, mais ne rien découvrir aussi. Espérons que l'humanité va passer de l'ère de la culpabilité (autopunition inutile qui ne résout rien) à celle de la responsabilité (conscience de son impact personnel afin d'agir au mieux)


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